Elle a observé et participé ! Cet article consacré aux sièges de Dourdan aux XV^e et XVI^e siècles est son projet de la semaine.

Le comte de Salisbury, dirigeant des troupes anglaises, reçoit l’ordre par le roi d’Angleterre d’assiéger Orléans. Il les guide alors vers cet objectif, décimant sur son passage toute ville appartenant au royaume de France.

C’est à l’automne 1428 que la guerre de Cent Ans frappe aux portes de Dourdan.

Qualifiée de « date néfaste », cette période porte bien son nom : c’est un désastre pour la ville. Les Anglais la détruisent et déciment la population dourdannaise : femmes et enfants assassinés, hommes de garnison pendus.

L’église Saint-Germain subit des pertes : ses deux tours, une partie de ses murs et de ses voûtes s’effondrent. L’Abbaye de l’Ouÿe est prise par les soldats. Même fidèle à son roi, le prieur Michel Pourrat décide de quitter l’abbaye.

La ville est détruite, la population décimée, l’agriculture anéantie.

Les champs ne peuvent plus être cultivés du fait du siège de la ville. Les ronces et les broussailles prennent place dans les campagnes, la moisson est donc impossible. Les propriétaires et tenanciers sont ruinés par l’infertilité de la terre, n’ayant plus rien à vendre et à manger.

Dans les années qui suivent le siège, les saisons sont difficiles et dites « dérangées » : froids destructeurs, chaleurs excessives, tonnerres, nuées d’insectes, maladies émergentes, piteuses morts…

170 ans plus tard, le roi Henri IV décide d’envoyer ses troupes royales pour reprendre le château. C’est ainsi que débute le siège du château de Dourdan de 1591.

Durant cette période, le château est gravement touché, et devient tel qu’il est actuellement.

Il perd de sa stature. Les toits des tours sont arasés et les courtines sont abaissées de deux tiers de leur hauteur. Quant au donjon, il perd son très haut toit et ses hourds, ce qui lui fait passer d’environ 50 m (d’après les estimations et hypothèses scientifiques) à 25 m de hauteur.