Dourdan peint par Pierre Gandon
Nouvelle acquisition en 2020
UNE RUE DE DOURDAN EN 1927
En janvier 2020, l’association des Amis du château et du Musée de Dourdan acquiert auprès d’un collectionneur particulier un tableau datant de 1927, signé Pierre Gandon.
Grâce à la générosité de l’association, ce tableau illustrant Dourdan dans la première partie du XXe siècle vient d’intégrer les collections du musée.
L’oeuvre
L’œuvre représente la rue de Chartres et le donjon du château, lequel porte encore des traces de végétation. Au loin apparaît la haute flèche de l’église Saint-Germain l’Auxerrois. Des personnes forment des groupes éparses ici et là. Les maisons, situées entre la rue de la Geôle et la rue Héroux, ont disparu.
Détruits deux ans plus tôt vers 1925, les édifices laissent place à une esplanade dédiée au monument aux morts construit par l’architecte Eugène Vernholes en hommage aux soldats morts sur les champs de bataille de la Première Guerre mondiale. L’une de ces maisons, à l’angle de la rue de la Geôle, appartenait à Aline Boulian (1844-1903), peintre et amie de Joseph Guyot. Le Musée conserve nombre de ses œuvres, notamment des paysages et une nature morte.
À son retour de restauration, le tableau sera exposé au premier étage de la maison-musée dans la salle Dourdan, au fil du temps.
L’artiste
Peintre, graveur, dessinateur, Pierre Gandon (1899-1990), né à L’Haÿ-les-Roses, est fils d’un graveur parisien, Gaston Gandon.
Après les cours de l’école Lestienne, il intègre l’atelier de Fernand Cormon aux Beaux-Arts de Paris. “L’atelier Cormon” a vu passer nombres d’artistes célèbres parmi lesquels Vincent van Gogh, Henri de Toulouse-Lautrec…
Il remporte des récompenses, tels le prix de Rome de gravure (1922) et le prix de la Ville de Paris (1926). En 1937, il peint une fresque pour le pavillon du Tourisme de l’Exposition universelle.
Après-guerre, Pierre Gandon dessine et grave plusieurs séries de timbres-postes pour la France et ses colonies. Les plus connus sont les timbres Reims (1941), la Marianne de Gandon (1944), ou encore la Sabine et la Liberté de Gandon (1982).